Google : un monopole de l'information
Maintenant que nous avons analysé l’entreprise fort étonnante qu’est Google, il est temps de faire un bilan global.
Google est une entreprise hors du commun, vous vous en êtes sûrement rendu compte. D’une part, elle a les capacités d’un monopole et pourrait s’en servir pour augmenter ses profits ou fidéliser ses internautes, mais elle n’en fait rien. D’autre part, elle a également les caractéristiques de l’entreprise du type nouveau : travailler dans le but de satisfaire ses utilisateurs tout en restant fidèle à des idéaux humanistes.
Après avoir fait le point sur ce qui a précédé Google, je vous ai expliqué comment était née cette société et, surtout, comment elle avait pu si rapidement évoluer. Les deux fondateurs, Page et Brin, ont su tirer habilement leur épingle du jeu et, en seulement quelques années, ont pu projeter leur entreprise au top du monde Internet pour arriver à un quasi monopole. Dès 2004, Google est une société mondiale connue de tous et utilisée par de plus en plus d’internautes pour son moteur de recherche, mais aussi pour de nombreux autres services qu’elle multiplie incroyablement vite ! Pour avoir une idée, la société californienne proposait, en 2004, une vingtaine de services gratuits. Aujourd’hui, elle en propose plus d’une centaine et de nouveaux outils sont en permanence développés.
Toutefois, comme nous l’avons vu, cette situation n’est pas le fruit du hasard, loin de là. Grâce à des techniques révolutionnaires de management, une stratégie marketing géniale et une source de revenus inépuisable, la société du Mountain View a gravi rapidement les échelons pour devenir le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde entier. De plus, Google, en constante évolution, met fréquemment en ligne de nouveaux services qui lui font prendre de plus en plus de place sur le web.
Cependant, le monde d’internet évolue très vite et, après une montée fulgurante, la descente pourrait être tout aussi rapide. En effet, bien que Google ait très souvent opté pour des choix judicieux, la société californienne a aussi fait plusieurs erreurs qui pourraient lui couter cher. Elle s’est mise à dos le monde littéraire en débutant son projet de numérisation du patrimoine littéraire mondial, les défenseurs du respect de la vie privée font campagne contre l’entreprise pour toutes les intrusions qu’elle fait auprès de ses utilisateurs, les agences de presse et journalistes ont attaqué plusieurs fois Google et son service d’actualités pour le non-respect des droits d’auteurs. Pour terminer, Google a récemment annoncé qu’il allait se plier aux obligations du gouvernement chinois et retirer les résultats de requêtes comme « massacre de Tiananmen » ou encore « droits de l’homme ».
Google n’est donc pas aussi pur que ne peut le laisser croire son slogan « Don’t be evil ». Cette entreprise a, bien entendu, une base philanthropique, mais c’est avant tout une entreprise commerciale comme bien d’autres. Et, bien que pour le moment tout lui sourit, la société californienne pourrait un jour tomber de haut à cause des ses faux pas. L’histoire nous a démontré les risques générés par les situations de monopole. Une entreprise qui n’est plus motivée par la compétition ne cherchera pas à faire évoluer ses produits. Ce fut le cas, par exemple, pour le navigateur Internet Explorer qui n’a plus été mis à jour pendant six ans et c’est la montée en puissance de Firefox qui a forcé Microsoft à faire évoluer son navigateur à partir de 2004. Google ne doit donc pas se reposer sur ses lauriers, mais bien porter une attention particulière à la continuité du développement de ses services tout en restant dans l’idéologie mère de la société.
La population des internautes est versatile. Sur la courte histoire du web, il est apparu que les utilisateurs étaient capables de changer de média du jour au lendemain si une meilleure solution leur était proposée. Netscape Navigator a été, en 1995, détrôné en à peine deux ans par Internet Explorer. Le numéro un des moteurs de recherche, Altavista, a lui aussi été distancé en l’espace d’un ou deux ans. Google ne doit donc pas se reposer sur ses lauriers car il ne faut pas oublier que le grand avantage des services gratuits, c’est qu’il est facile d’en changer.
J’espère que ce travail vous aura intéressé et surtout éclairé sur ce fameux moteur de recherche. Puissiez-vous avoir l’esprit en alerte et, peut-être, prendre un certain recul vis-à-vis de cette société la prochaine fois que vous utiliserez Google.
Je vous remercie également pour l’attention bienveillante que vous aurez portée à ce travail.
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A venir
Table des matières
Au cas où vous voudriez revenir sur un point précédent. Voici le plan de mon travail.
Introduction : Une success story peu commune
Chapitre 1 : Le pré-Google
Chapitre 2 : Les débuts de Google
Chapitre 3 : Google de nos jours
Chapitre 4 : Comment en sont-ils arrivés là ?
Conclusion : Le temps du bilan